Le président de SOS Attitude, qui a envoyé deux membres à Haïti pour fournir des abris aux sinistrés, était dimanche 16 octobre invité pour expliquer le fonctionnement de l'association.
Il n'a fallu qu'une poignée d'heures pour que l'association grenobloise SOS Attitude se mette en route vers les Caraïbes, après le passage dévastateur de l'ouragan Matthew à Haïti. Un déploiement rapide alors que les premières heures sont souvent les plus précieuses.
"On reçoit souvent des alertes sur une catastrophe naturelle, un quart d'heure ou vingt minutes après par texto" explique John Diksa, le président de l'association. C'est un système global. Et sur l'Italie par exemple on était sur place au bout de 18 heures avec du matériel, notamment une remorque pleine de tentes."
L'acheminement d'abris aux sinistrés est au centre de l'action de SOS Attitude. "Ce qui est important dans l'abri d'urgence, c'est d'avoir des stocks disponibles, notamment des tentes familiales."
L'association dispose pour cela de "trois zones de stockage: la Belgique, pour tout ce qui est Europe et Amérique, Dubaï pour le Moyen-Orient et l'Asie, et en France avec un stock d'une centaine de tentes pour pouvoir partir au pied levé comme pour l'Italie".
On est souvent les premiers sur place.
Ce dispositif, de même que la "chaîne de commandement très courte" permet d'être rapidement prêt, ce qui donne un atout considérable lorsque l'on vient en aide aux victimes de catastrophes naturelles. "On est souvent les premiers sur place", ce qui leur permet de collaborer avec de plus grands organismes. "On travaille en partenariat avec des grosses structures, notamment la Croix Rouge française ou les Natons Unies à Genève, on est en complémentarité."
Le président de SOS Attitude, qui est également chef d'entreprise, consacre une partie non négligeable de son temps à l'association. "Ca fait partie de notre vie de tous les jours. Est ce qu'on passe tout notre temps là dessus? Non. Est-ce qu'on passe les moments forts et importants quand il faut. Oui."
C'est ce qu'on reçoit sur l'équilibre personnel qui est énorme.
"Je pense que c'est ce qu'on reçoit sur l'équilibre personnel qui est énorme, ajoute John Diksa. "Ce qu'on donne, c'est peu, mais c'est donné avec cœur".
Quant à savoir si John Diksa compte passer la main, "je vois pas ça sur l'horizon. Le jour où je m'arrête, ce serait triste pour moi, mais en tout cas je suis dans la transmission et je pense que tous ceux qui sont dans l'association et qui peuvent nous joindre, apprendre des choses et continuer le chantier, sont les bienvenus."